Les tracteurs autonomes s’imposent peu à peu dans le secteur agricole, apportant un soutien concret aux agriculteurs dans la gestion de leurs exploitations. Ces engins, capables de fonctionner sans conducteur, illustrent parfaitement la montée en puissance de la technologie dans les pratiques agricoles modernes.
À l’heure actuelle, seulement vingt tracteurs autonomes sont en activité aux États-Unis, tous situés dans la région du Midwest. L’unique exemplaire dans l’État du Wisconsin est utilisé à Mosinee, où il participe activement aux semis dans les champs de Michael DeJong.
Le démarrage de ce tracteur nouvelle génération prend moins de 30 secondes. Trois heures et 110 acres plus tard, les graines de soja sont prêtes à être semées, et le tracteur, après avoir terminé sa tâche, retourne se stationner tout seul.
« En tant qu’agriculteurs, nous devons évoluer dans nos méthodes, mais de manière sécurisée et durable. Il faut produire plus avec moins », explique Michael DeJong, propriétaire de DeJong Farms.
Grâce à l’application John Deere, les utilisateurs peuvent facilement contrôler le tracteur. Une fois le champ cartographié, il suffit d’un clic pour démarrer ou arrêter l’engin, ajuster les outils de labour ou l’envoyer à un autre point du terrain.
« Vous avez le contrôle total : démarrer, arrêter, déplacer le tracteur, régler l’outil de travail du sol, le tout depuis l’application », précise Bryan Thul, responsable marketing produit et des solutions autonomes chez John Deere.
La sécurité est également un élément central de cette innovation. Si une personne s’approche trop près du véhicule, celui-ci s’arrête automatiquement. Mais l’intelligence du tracteur va plus loin : il est capable d’identifier des objets non menaçants, comme un sac plastique emporté par le vent, d’analyser la situation et de reprendre son travail sans intervention humaine.
La technologie évolue rapidement, et les agriculteurs comme DeJong souhaitent rester à la pointe pour garantir une production efficace et responsable. Pour lui, le tracteur autonome est une avancée naturelle vers une agriculture plus intelligente.
« Notre objectif est de produire une culture saine et de qualité, qui réponde aux attentes des consommateurs », souligne-t-il.
Le prix de cet équipement reste confidentiel — John Deere préfère ne pas le révéler. Mais ce que confirment tant l’entreprise que les exploitants, c’est que cette technologie permet d’optimiser les performances des fermes, sans pour autant nécessiter une augmentation de la main-d’œuvre.
« Cela peut aider les exploitations à rester viables à long terme, même si elles doivent faire face à la perte d’un ou une employé·e », ajoute Thul.
« Pendant notre pause déjeuner, il a terminé son travail, s’est rangé de lui-même et nous attendait à notre retour », se réjouit DeJong.
Pour l’instant, seuls le maïs et le soja peuvent être cultivés à l’aide de ces tracteurs. Mais John Deere envisage un avenir beaucoup plus vaste, où l’agriculture autonome pourrait s’étendre à d’autres cultures et pratiques agricoles. Une chose est sûre : la transformation est en marche.